Quand un de vos proches est hospitalisé
Ma mère est hospitalisée. Elle est sourde, âgée et a conservé toutes les aspérités du caractère dont elle a hérité à sa naissance. Ça fait une semaine aujourd’hui que son calvaire dure ainsi que celui des intervenants de l’hôpital. Étant sourde, elle ne comprend pas les questions du personnel et en retour, ses réponses complètement à côté de la plaque les amènent à conclure qu’elle n’a plus toute sa tête. Je vous laisse imaginer la raison pour laquelle les membres du personnel me disent à chaque visite : “Votre mère est caractérielle, n’est-ce pas ?”
Un certain 29 mars, j’ai dû me pointer à l’urgence à 4 heures du matin pour la rassurer et informer le personnel de sa condition générale.
Curieusement, le médicament qu’elle a reçu pour faciliter sa respiration l’a rendue temporairement euphorique et affectueuse. Je dois avouer que cette réaction hors de l’ordinaire m’a bouleversée bien plus que son agressivité coutumière. Et que j’ai cédé à une bonne crise de larmes pendant le week-end.
Après avoir dégonflé mes yeux (beurk, j’ai de nouvelles rides !) j’ai décidé de me prendre en main pour passer au travers de ce nouvel épisode qui semble bien pire que les précédents.
Pire dans le sens qu’il ne s’agit pas d’une appendicite ou d’une mauvaise grippe, mais plutôt d’un ensemble de facteurs dont on ne peut pas prévoir l’issue. En fait, le grand départ surviendra le 2 mai suivant.
Trucs et astuces
J’ai donc décidé de partager mes trucs avec vous. Tant qu’à faire, si je peux aider ne serait-ce qu’une seule personne, ça vaut la peine de vous confier ce qui m’arrive.
Je ne sais pas comment ça fonctionne dans les autres pays, mais ici au Québec (en tout cas à Montréal) on doit composer avec le phénomène du carrousel. Le médecin que tu as vu hier, n’est pas nécessairement le même que tu verras aujourd’hui et encore moins celui qui s’occupera de toi dans les jours prochains.
Tout dépend si on te fait passer un test pour le coeur, pour les poumons ou pour l’intestin. Au besoin, on te promènera même d’étage en étage selon le test qu’on te fait subir et la durée d’attente pour les résultats.
On ne soigne pas une personne, mais des parties de sa quincaillerie.
Et il ne faut pas s’attendre non plus à ce que chacun des spécialistes impliqués parlent à l’autre spécialiste.
Préservez votre santé mentale
- Posez des questions précises à chaque appel et à chaque visite
- Notez les réponses dans votre agenda
- Notez aussi le nom de la personne qui vous répond
- Idéalement, prenez des notes en sa présence quand vous effectuez une visite à l’hôpital
- Exigez IMMÉDIATEMENT une photocopie de n’importe quel document qu’on vous demande de signer
- Au besoin, achetez un agenda exclusivement réservé à cet usage
Par exemple :
- Les intestins de ma mère sont bloqués.
- Boire aide beaucoup pour mieux éliminer.
- Le médecin a émis une restriction de consommation de liquide pour ma mère.
- Peut-on avoir un aperçu de cette logique s.v.p. ?
Croyez-moi, vous allez être en proie à plein de réactions contradictoires allant de la rage pure jusqu’à un sentiment d’impuissance incroyable.
Mais n’oubliez pas :
PRENEZ DES PU…“*/&%! DE NOTES
Ça vous sera extrêmement utile pour démêler vos perceptions, vos réactions émotives ainsi que la gamme des réponses souvent évasives données par le personnel soignant.
Protégez votre santé
Au Québec, les distributeurs de Purel sont répandus partout dans les hôpitaux : utilisez-les. En arrivant, en partant, en revenant des toilettes même si vous vous êtes lavé les mains. Devenez maniaque, ce n’est pas le temps d’attraper un virus quand un de vos proches est coincé à l’hôpital.
Toujours au Québec, à côté de chaque chambre, il y a des distributrices de gants de vinyle de différentes tailles. Même si la personne que vous visitez ne souffre pas d’une maladie contagieuse, si vous devez la manipuler ou manipuler ses effets personnels, n’hésitez pas à enfiler ces gants fournis gratuitement.
Si vous vivez dans une région où ce type de gants n’est pas disponible, achetez-en une boite à la pharmacie et apportez-les avec vous lors de vos visites.
En cas d’épidémie de grippe, portez un masque pour vous protéger de la contagion.
Il faut rester en forme pour continuer à aider ceux qui ont besoin de nous.
Pour évacuer votre stress : bougez !
La semaine passée, quand ma mère a été hospitalisée, je me disais que j’irais marcher après mes visites quotidiennes pour évacuer le stress. Mais je dois avouer que rendue là, le courage me manque et j’ai juste envie de tout oublier et ce qui me vient en tête ce n’est pas nécessairement de faire de l’exercice.
Faites de l’exercice AVANT de faire
votre visite quotidienne à l’hôpital
Bien sûr, pour moi c’est assez simple à réaliser parce que je n’ai pas besoin de voiture. Je pars de chez moi, j’enfile la piste cyclable jusqu’à l’ancien moulin de l’Ile-de-la-Visitation, je salue mes copines bernaches au passage et j’ai devant moi un bon 45 minutes de marche rapide. Par la suite, je saute dans l’autobus et je suis rendue vite fait à l’hôpital en question.
À vous de trouver ce qui vous convient. Mais croyez-moi, si vous ne voulez pas sauter les plombs, assassiner quelqu’un ou vous rendre malade, planifiez de quelle façon vous allez évacuer ce stress quotidiennement.
Occupez votre esprit
Pendant que je marche, je risque de ruminer tout plein de trucs sur ce qui se passe ou ne se passe pas à l’hôpital. Comment profiter de cette petite plage de temps dans la journée pour refaire mes forces ?
Je me balade avec mon lecteur MP3 et j’y écoute ma musique préférée tout en marchant. Comme l’esprit humain ne peut pas faire 2 choses en même temps, j’en profite pour mémoriser les mots de mes chansons préférées.
Même si en tant que femme je suis une adepte finie du multi-tasking, je vous jure que je ne peux pas mémoriser les mots de la chanson “Les moulins de mon coeur” par Frida Boccara tout en ruminant comment je dirai au médecin ce que je pense de ce qu’il fait quand il prive ma mère de liquide alors que ses intestins sont bloqués.
Disons que c’est une forme de méditation active nouveau genre.
Simplifiez votre alimentation
Mangez devient tellement secondaire en situation de stress mais aussi tellement dangereux. Soutenir une personne hospitalisée à long terme peut facilement amener une prise de poids fulgurante chez la personne qui aide. J’en parle en connaissance de cause.
On mange plus souvent au restaurant, ou on fait venir du fast-food par téléphone, parce que la dernière chose dont on a envie c’est de se mettre à cuisiner.
Mangez de vrais aliments
SI vous mangez au restaurant, commandez des salades. Pas plus d’un dessert par jour.
SI vous mangez chez vous, stockez une bonne quantité de légumes congelés de tout acabit. Faites revenir dans une huile de qualité une grosse portion de légumes dans le fond d’une casserole profonde.
Après une dizaine de minutes, ajoutez un ou deux filets de saumon du Pacifique ou 300 g de haricots noirs. Assaisonnez le tout de curcuma, de poudre d’oignon et d’un filet d’huile d’olive et de sauce soya à basse teneur en sel.
Pourquoi des légumes congelés ? Leur teneur en vitamines est excellente et vous n’avez pas besoin de les : laver, éplucher, découper …
- Pourquoi la casserole profonde ? Pas d’huile qui éclabousse les surfaces, vous n’êtes pas d’humeur à faire du ménage.
- Pourquoi du saumon ? Pour les oméga-3.
- Pourquoi des haricots noirs ? Une des meilleures source de fibres pour rester en santé.
- Pourquoi le curcuma ? Pour ses propriétés gustatives et thérapeutiques absolument incroyables.
- Pourquoi la poudre d’oignon et la sauce soya ? Pour la saveur.
Consommez des aliments qui renforcent votre système immunitaire pour mieux résister au stress.
Cherchez du support
Quand un de nos proches est hospitalisé dans des circonstances particulièrement difficiles, c’est essentiel de renforcer nos défenses immunitaires.
On peut facilement minimiser les effets de cette situation parce qu’on est alors tellement centré sur les besoins des autres.
Identifiez quelqu’un à qui vous pouvez confier vos états d’âme sans que cette personne vous juge. Au besoin, faites appel à un thérapeute certifié, parce que votre entourage n’est pas nécessairement disponible pour vous aider dans une situation pénible et complexe.
Prenez des suppléments qui renforcent votre système nerveux afin de faire face à un stress accru et hors de l’ordinaire. Pour ma part, je prends du “Xiao Yao Wan” pour me lever en meilleure forme.
Confiez vos états d’âme à votre journal personnel.
Préservez votre sommeil
S’inquiéter et ruminer affectent le sommeil quand un de nos proches est hospitalisé pour des problèmes de santé graves et difficiles à cerner, et encore pire, quand l’issue sera fatale.
Pour conserver vos forces, essayez de préserver vos heures de sommeil au maximum :
- mettez quelques gouttes de lavande sur votre oreiller
- prenez de la passiflore
- débranchez vos appareils électroniques dans la pièce où vous dormez
- élaborez un rituel préparatoire au sommeil qui facilite la relaxation et une nuit reposante
Évitez le burn-out
Prenez soin de vous et accordez-vous un moment de répit chaque jour même si vous devez vous occuper d’une personne hospitalisée. Pour tenir le coup, c’est primordial de refaire vos énergies régulièrement.
Kit de survie
- Pour soulager les yeux gonflés : Daydream - A-1003 - Butterfly - Masque de Sommeil avec Poche Rafraîchissante - Rose
- Pour un sommeil réparateur : Biover - Extrait liquide passiflore - flacon 100 ml - Calme et nuits serènes
- Aspergez votre oreiller avec quelques gouttes d’huile essentielle de lavande :Centre-Arôme - Huile essentielle de Lavande vraie - 10 ml
- Renforcez votre système immunitaire : Fytostar - Sambuguard - pastilles 40 - Renforce le système immunitaire
Pour protéger votre santé :
